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Voici nouvelles de vos vergers,en ce tout début d’automne caniculaire !
L’été s’est passé sans trop d’encombre, avec pourtant, une fois encore, des éléments inattendus.
Fin juin, notre Gâtine a connu un orage de grêle phénoménal, ce qui a conduit les assurances à le classer en catastrophe naturelle. La grêle s’est arrêtée à 100 M du verger, mais les dégâts alentour sur les champs et vergers non protégés par des filets anti-grêles ont été considérables. Et puis, mi-août des précipitations importantes ont eu lieu en un temps record (entre 50 mm et 80 mm en moins d’une heure, soit entre 50 et 80 litres par m²). La route qui passe devant notre maison avec une déclivité entre 5 et 10 % pendant 500 M, a dû recevoir environ 75 M3 en 30 mn, soit environ 5 camions citernes. Les fossés obstrués n’évacuent plus les eaux et l’eau coule où elle peut. Elle est entrée largement ainsi dans l’un de nos bâtiments agricoles. Dans nos communes rurales, jadis, le cantonnier défrichait à la main les fossés, avec une perfection absolue et il voyait les désordres éventuels d’écoulement des eaux, qu’il pouvait alors corriger. Aujourd'hui les débroussailleuses laissent les branchages dans les fossés qui se bouchent sans que personne ne le voit. Les énormes tracteurs et engins agricoles défoncent les routes. De sorte que la qualité de l’infrastructure est extrêmement dégradée. Et les communes rurales ont des budgets dérisoires comparativement aux enjeux d’entretien des routes du réseau secondaire.
Nous ignorons de quelle façon l’Etat entendrait ou non remédier au problème, mais nul doute que celui-ci continuera de croître sans politique adaptée aux conséquences de l’usage du réseau secondaire, de la méthode d’entretien, et des nouvelles natures d’évènements climatiques.
Dans notre verger, l’été a confirmé de rares reinettes clochard et un début de production en Reine des Reinettes. 3 passages soigneux d’éclaircissage manuel, un seul traitement bio contre les carpocapses (avec l’usage pour la première fois d’un atomiseurd’occasion), l’acquisition d’un épouvantail perfectionné pour dissuader un début d’invasion de corbeaux, ont permis d’arriver à une micro récolte. Entre le 23 août et le 18 septembre, 3 passages ont permis de récolter 300 kg de magnifiques Reines des Reinettes. Quelques caisses ont permis de faire découvrir à des amis de passage la saveur incroyable de ces pommes cultivées à l’ancienne. Puis, Jean-Jacques et Véronique sont venus pour le dernier passage et la réalisation de notre première cuvée de jus de pommes mono-variétal. En effet, il nous a paru plus pertinent de tenter une expérience de production artisanale de jus de pommes.
Nous avons réalisé un tri définitif des pommes pour éliminer toute pomme ayant une trace de pourriture –ce qui dans les jus de pommes industriel, même en bio, n’est jamais fait avec ce degré de précision. Puis nous avons pu utiliser un processus qui au lieu debroyer les pommes, les rappe. Le résultat visuel et gustatif très impressionnant. Et nous le faisons découvrir maintenant à nos premiers abonnés. Ils sont enthousiastes!
En fonction des retours et si possible de nouveaux tests en laboratoire, nous continuerons de réfléchir aux futurs jus de pommes qui seront possibles en mono variétal ou en assemblage,avec nos futurs slow pommes. Et pourquoi pas, à des cidres explorant le potentiel inouï des pommes d’antan.
